Le journal télévisé

Publié le par fanfan

Le journal télévisé


Le journal télévisé , ça m'énerve de plus en plus et pourtant, je le regarde toujours, parce que c'est plus facile que de lire un journal.

C'est vrai que je ne suis pas très journal, d'abord ça salit les mains, j'ai horreur de ça et puis c'est compliqué à lire, c'est immense et on s'emmêle les pinceaux à tourner les pages qui ne veulent absolument pas se retourner. Vous allez me dire  : maintenant, les journaux, ils salissent moins les mains et ils sont plus petits qu'avant, on arrive à tourner les pages. Que voulez-vous, je suis restée sur mon ancienne impression !

Bon, le journal de 20 heures !

D'abord, je le regarde parce qu'avant il y a la météo et c'est important, la météo ! C'est pour savoir si on aura le moral ou pas et pour savoir quoi dire à ses voisins quand on les rencontre.

Et puis, comme c'est bête de ne regarder que la météo, autant regarder le journal.

Ce que je vois surtout, c'est le présentateur : les hommes de la semaine, les femmes du week-end.


On regarde leur tenue, le décolleté, la coiffure, mais bon, ils sont tous tellement lisses que c'est vite inintéressant. Ce qui est bien, c'est quand ils bafouillent, quand ils se perdent dans des explications, quand ils doivent improviser, ça les rend humains et d'ailleurs, c'est ça qu'on nous repasse inlassablement dans les bêtisiers. Mais les présentateurs de la une ou de la deux, c'est vraiment rare qu'ils se fassent prendre et donc, je suis un peu obligée d'écouter le contenu.

Et là, c'est tout aussi lisse !

Il y a les sujets récurrents : la guerre. Elle se passe généralement dans des pays lointains qu'on a même du mal à placer sur la carte alors, les images sont toutes les mêmes, quel que soit l'endroit. Uniformes, toutes ces images et ils ont beau nous montrer de plus en plus de blessés sanguinolents, on s'habitue à ça aussi et ça ne fait pas vraiment grand chose.


Les pauvres gens, ils nous racontent leur guerre et tous ces malheurs qu'ils vivent et nous, 5 minutes plus tard, on va nous raconter qu'il pleut en Bretagne et que les vacanciers s'ennuient, et je ne suis pas sûre que cela ne nous intéresse pas plus !

Il y a les accidents d'avion, mais ils deviennent si fréquents qu'il faut vraiment que nous soyons touchés de près pour que le sujet soit développé.

Je ne parle pas de la politique, elle ferait un sujet intéressant à elle toute seule, ni du sport, parce que souvent on est plus intéressés par les sportifs dopés que par les résultats des gens sérieux.

Il y a les départs et les retours de vacances : on nous repasse tous les samedis en été les mêmes images des gens qui attendent dans les embouteillages ou qui dorment sur les aires d'autoroute : ça ne doit pas coûter bien cher, je suis sûre qu'on peut nous les repasser tous les ans sans qu'on s'en aperçoive !


Ce qui pourrait être bien, au fond, c'est la présentation des spectacles parce que c'est assez varié. Oui mais ce ne sont que promotions et congratulations obligées, jamais une once de critique.

Il n'y a quand-même de temps en temps un événement qui nous tire de la torpeur : un tsunami, un 11 septembre, Katrina à la Nouvelle Orléans. On est touché parce que c'est différent, ça fait plus peur et ça nous ramène à des peurs du fond des âges, à l'insécurité et à la face cachée du monde. Mais ce n'est heureusement pas souvent.

Alors, me direz-vous, qu'est-ce qu'il en reste ?

Et bien, j'avoue que certains sujets obligent à réfléchir quand-même, après coup, en faisant une compilation de ce qu'on a vu.

J'ai beaucoup de compassion en ce moment pour les Libanais chez qui on vient se déchirer sans vergogne et qui doivent encore vivre dans les ruines, j'apprécie la lutte que mène un José Bové pour empêcher la prolifération des OGM et surtout l'impression qu'il donne d'être David face à Goliath, je comprends le combat de Nicolas Hulot pour le développement durable et pour que nous pensions aux générations futures, j'admire Bill Gates de nous montrer le chemin pour aider les malades et les enfants, je ne comprends pas comment il peut y avoir autant de gens mal logés ou pas logés du tout en France et je trouve vraiment bien que quelques-uns osent s'attaquer au pouvoir exorbitant de l'économie.

   


Quelle est la part du journal télévisé dans cette conscience des problèmes du monde, très fragmentaire, mais bien présente ?

Je ne sais pas exactement, mais si je sais que je suis manipulée et anesthésiée, j'essaie de résister pour quelques sujets qui me tiennent à coeur.

Publié dans chroniques

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S
on est tous anéstésier (j'ai la flemme d el'écrire bien ! hihi) on est tous manipuler ! c'est le but même de la société actuelle !! on nous montre que ce qu'on veux bien nous montrer on nous force quelque part à adhérer à un coté plus qu'à un  autre ! mais le 20h ou le 13h finalement sont utile quand on trie bien les images ! encre faut il prendr ela peine ou avoir le courage de les trier ! les horreur qu'on nous montre ne peuvent être ressentit que lorsqu'on les a vécues ! dure réalité pourtant bien vraie ! moi mes sujet préférés au journal c'est kiki la perruche verte qui a appris a faire du ski notique sur la méditérannée ! sa au moin sa ne nous manipule pas ! bpon aller j'arrête mon roman sa commence a faire longt ! bisoussj'aimebien t'es article ;-)
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F
On est d'accord alors, sur les informations qu'on nous donne !Merci pour l'appréciation !