Le tricot

Publié le par fanfan

Faire un pull


J'aime bien tricoter des pulls : ça occupe les mains et on peut penser à autre chose ou regarder la télé, j'ai l'impression de faire quelque chose d'utile et d'être créative.

Il y a un hic : c'est que maintenant, personne ne veut de mes pulls !

Même pas moi, parce qu'il faudrait qu'ils soient tricotés en laine très fine pour que je n'aie pas trop chaud et la laine très fine, on n'en trouve pas !

Et pourtant, quel bonheur !

On choisit un modèle dans le catalogue ou encore mieux, je me dis qu'il faut que j'invente.

Alors, je passe des heures à trouver le modèle avec la laine, le coloris qui va bien. Trouver le point, et comment je vais faire le bas, l'encolure et la longueur des manches ?

Ensuite, je vais au magasin : là, ce n'est pas toujours ce que j'attendais, il faut parfois changer ses projets en direct et j'ai peur de me tromper, de faire le mauvais choix. Mais tanpis, on discute un peu avec la vendeuse, jamais à la hauteur de ce qu'on attend, d'ailleurs, la vendeuse, et puis, elle apporte les pelotes et c'est déjà un plaisir de les voir toutes rassemblées dans un sac : c'est doux, je me délecte des couleurs, de l'assemblage choisi et j'ai envie de fourrer mon nez dedans pour sentir la douceur. Je n'ose pas dans le magasin, bien sûr, mais une fois rentrée chez moi, bien sûr que je le ferai !

Après, je sors toute joyeuse du magasin, j'ai hâte d'être chez moi pour commencer...

C'est vrai que c'est très difficile de se retenir, en arrivant, de ne pas commencer tout de suite. Mais c'est dommage aussi, parce que c'est le meilleur moment, celui où on monte les mailles pour commencer .

Enfin, je ne peux plus attendre et je m'installe à la table de la salle pour commencer.

Si j'ai un modèle, c'est plus facile, il suffit de suivre les explications, si je n'en n'ai pas, il faut réféléchir un peu avant de démarrer. C'est encore plus excitant parce qu'on n'a pas la photo du pull, on l'imagine juste dans sa tête et on ne sait pas si on va faire quelque chose de bien ou pas.

Après, on a commencé, ce n'est plus pareil, cela devient un travail de longue haleine, on le finit ou on ne le finit pas, il y en a souvent qui finissent au fond d'un placard avec juste un dos et une manche : pauvres pulls...

Parfois, je vais quand-même jusqu'au bout, mais c'est souvent frustrant, parce que ce n'est jamais parfait, il y a toujours un petit détail qui cloche au montage.

Et donc, ce n'est pas sûr qu'on le mette souvent...

Ce n'est pas grave, il nous aura fait vivre de bons moments, ce pull et certains nous ont laissés des souvenirs de fou-rires interminables comme cette robe au tricot qui une fois portée, me faisait un profil de clocharde en goguette...

Ah, ces tricots ! Ne parlons pas des pulls irlandais aux points hyper-compliqués où il faut être très attentive pour ne pas se tromper. Là, il faut s'accrocher, mais cela donne une fierté quand c'est réussi ! Je faisais partie des happy few qui savent faire... Pas si happy, d'ailleurs, parce que c'était plutôt ringard, le tricot quand j'étais plus jeune. Maintenant, c'est furieusement tendance, alors tout le monde apprend et se réunit dans des ateliers : pourquoi pas, c'est plutôt sympa, le tricot qui rassemble les gens !

Moi, en tous cas, je lui suis reconnaissante de m'avoir apporté tous ces souvenirs et toutes ces joies !


 


Publié dans chroniques

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S
coucou ! à oui personne ne veut de tes pulls ? je comprend pas ...et oui la laine fine c'est vrai qu'il en faudrait  ... je trouve aussi !! j'aime bien tes histoires ! sauf qu'un peu longue parfois ... mais bon aprés c'est un long "rédigeage" (oui j'invente des mots) je comprend pourquoi tu y passe tant de temps ! bon aller je te laisse ! bisous
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F
Bon, merci pour ces conseils avisés, je vais essayer de faire plus court, mais ce n'est pas sûr du tout que ça prenne moins de temps ! A suivre, donc...