Le fleuve

Ces fleuves qui emportent l'eau vers la mer et qui sont porteurs de rêves...
Notre naissance est une sortie de l'élément liquide protecteur, certains ne s'en remettent pas et choisissent d'y retourner en se jetant dans le fleuve. Moi, je préfère le regarder passer comme la vie qui s'écoule, le retour à notre source pour recommencer à nouveau. Nous faisons partie de ce grand cycle de la vie, et de cette nature qui est en perpétuel mouvement.

Quelques souvenirs de ces fleuves :
La Seine, à Rouen, très présente et son port avec ses bateaux, tellement impressionnant quand on est enfant !
La Seine à La Frette, le fleuve qui transporte ses péniches à longueur d'année, spectacle dont on ne se lasse pas.

Le Rhône, Lyon et son fleuve domestiqué mais qui avance avec force et sans jamais faiblir, le Rhône propice aux rêveries, de la fenêtre de ma chambre d'étudiante...

La Loire, à Orléans, avec ses bancs de sable et puis soudain, son lit qui déborde, fleuve capricieux...

L'Isère à Grenoble, sa force et son impétuosité à la fonte des neiges, cette eau grise et qui veut à tout prix avancer, se frayer une route, rien ne peut lui résister.

Et c'est surtout cela qu'ils m'inspirent, tous ces fleuves, la force de la vie, rien ne peut les empêcher d'avancer, si on les endigue, ils s'écoulent par ailleurs, on ne peut vraiment les maîtriser.
Il faut qu'ils aillent à la mer, pour renouveler la vie et personne ne les en empêchera.