Intensité d'être
Hier soir, conférence sur Lilith ou l'intensité d'être.
Problème : Lilith ne se dit pas avec les mots !
Solution : raconter des histoires.
Cela fait un moment que j'ai compris qu'on peut raconter Lilith dans tous les sens, essayer de se mettre dans son ambiance, tenter de la saisir, mais si on n'a pas senti soi-même comment elle agit, c'est un peu peine perdue.
Les mots sont difficiles...
Le conte qui en parle le mieux, je vous l'ai déjà raconté :
Le périlleux voyage de Tin-Hinan
Lilith, c'est compliqué dans notre société, parce que nous sommes entièrement esclaves de l'avoir.
Cela a commencé quand nos lointains ancêtres nomades, qui ne possédaient rien et vivaient de ce que leur offrait la nature, en prenant ce qui leur était donné et en trouvant cela juste, se sont mis à vouloir cultiver . Ce fut le début de l'ère de la possession : ces plantes ont été semées par moi, elles sont à moi, et la terre qui les fait pousser est à moi également, et de fil en aiguille, on a eu toujours plus de choses à moi ( ma voiture, ma femme, ma maison, mon chien, mes enfants...).
Il fallait protéger ce qu'on avait et on avait peur qu'on nous le prenne, et on trouvait de nouvelles sécurités pour mettre à l'abri nos biens. Petit à petit, on est arrivés à ne plus savoir vivre sans toutes ces choses, avec la peur qu'on nous les prenne, et la recherche de sécurité pour les garder.
Cercle vicieux où l'on s'éloigne de plus en plus de l'idée que la terre peut nous nourrir et nous donner ce dont nous avons besoin : alors qu'il suffit d'être présent, d'être là, pour laisser la nature nous traverser et sentir ce qu'elle nous offre.
Aujourd'hui, lorsqu'on veut concilier l'état d'être de Lilith qui nous est donné comme une initiation quand nous lâchons ce désir et cette volonté de posséder, la liberté que nous obtenons ainsi est bien difficile à vivre.
Tout l'enjeu est de concilier cette intensité de l'être qui n'a besoin de rien de ce que propose la société avec ce que nous vivions auparavant.
La réponse ? A chacun de la trouver !
Et comment savoir de quelle manière Lilith va nous influencer ou nous initier à être ?
C'est inscrit pour chacun dans notre thème natal, bien évidemment.
Mais si l'on ressent dans certaines circonstances un vide, un manque et qu'on a l'impression de n'être jamais satisfait, c'est peut-être Lilith qui nous appelle. Pas la peine de chercher désespérément dans ce cas, il suffit de se laisser être, et donc surtout de ne rien faire. C'est alors que l'intensité de la vie en nous peut se manifester.
Je vous l'avais dit : dans notre société, on a vraiment du mal avec Lilith !